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L'autisme féminin

L’autisme peut se traduire différemment chez la femme. Ces particularités s’exprimant autrement que chez les hommes, peut avoir un impact très important comme un diagnostic tardif ou encore une errance de diagnostic. Cela pourrait s’expliquer par un phénotype féminin ou encore, par le camouflage plus présent chez les femmes.

Comment ça, différent ?

  • Des intérêts spécifiques plus socialement acceptés. Les femmes autistes peuvent développer des intérêts qui passeront plus inaperçus, car ils ne sont pas forcément atypiques et peuvent être des sujets qui intéressent la population neurotypique, comme les oiseaux, la psychologie, ect.

  • Un masking et un camouflage social plus développé. Elles arrivent à développer des stratégies très efficaces, comme le fait d’imiter les comportements, des expressions ou des attitudes chez les autres afin d’éviter de paraître atypiques. Ce camouflage étant épuisant, elles sont plus à risque d’atteindre un burn-out autistique.

  • Les petites filles autistes peuvent paraître moins isolées, car elles suivent généralement un groupe d’amis. Elles ont souvent une amie qui leur sert de référence, qu’elles imitent. Les filles autistes passeront surtout pour des enfants introverties et timides.

Encore quelques différences

  • Elles ont généralement plus d’hyper-sensorialités que les garçons. Cependant, leurs réactions sont moins visibles.

  • Les femmes ont généralement moins de gestes répétitifs que les hommes.

  • Les femmes ont généralement plus de routines et une moins grande tolérance face au changement.

Pour finir...

  • Les femmes mènent de longues introspections et examinent les interactions sociales qu’elles ont eues, ce qui leur permettent de revoir leurs stratégies. Elles ont également de meilleures capacités socio-communicationnelles.

  • Elles ont également plus de risques de développer des comorbidités (anxiété, dépression, TCA...). Elles internalisent plus leurs difficultés.

  • Les tests diagnostiques (ADI-R, ADOS-2) étant réalisés par des hommes et pour les garçons, elles sont plus souvent diagnostiquées tardivement, ou subissent une errance diagnostique. Il y a d’autres tests qui permettent d’établir un pré-diagnostic pour détecter une suspicion. Le diagnostic sera posé par un médecin ou psychiatre.

Des ressources supplémentaires

  1. “Autisme au féminin: Approches historique et scientifique, regards cliniques”, Adeline Lacroix (2023)

  2. “L'autisme, autrement: Rompre avec la vision médicale, embrasser la neurodiversité”, Julie Dachez (2024)

  3. “L'Asperger au féminin”, Rudy Simone (2020)

  4. “Dans ta bulle: Les autistes ont la parole: écoutons-les”, Julie Dachez (2021)

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