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Manon, Bénévole: Il était une fois l’autisme et moi


Fillette devant un mur peint

Je m’appelle Manon et je suis bénévole à l’association « Café Autisme » depuis maintenant quelques mois. Mon d’histoire avec l’association a commencé au fond de la campagne dans une petite maison en bois. Je discutais avec France que je ne connaissais que depuis quelques heures. Amie de mes parents depuis un bon moment, je n’avais pas encore eu l’occasion de la rencontrer.


La rencontre avec Clélia, autiste


Cela a commencé très rapidement et très simplement par le biais de Clélia, sa fille. Je discutais avec elle en anglais. Elle me parlait des Daft Punk et des feux d’artifice. J’ai demandé alors qui dans la famille parlait anglais, elle m’a répondu « personne, elle regarde des vidéos YouTube en anglais depuis qu’elle est petite, elle a appris par mimétisme ». Elle a ensuite ajouté « Clélia est autiste Asperger, elle n’apprend pas comme les autres ». Je n’avais pas compris. Je n’y connaissais pas grand-chose sur le sujet, mais je pensais naïvement et de manière pensive qu’il s’agissait d’un handicap plus visible socialement. Et Clélia m’était apparue « normale », mot que j’ai toujours détesté et qui m’apparaît aujourd’hui encore plus dénué de sens. Elle m’a dit que Terence, le grand frère de Clélia, aussi était autiste, mais que ce n’était pas comme Clélia. Nous avons longuement discuté ce qui m’a permis d’apprendre plein de choses sur les troubles du spectre autistique. Elle m’a parlé de son parcours et de son association et m’a proposé de venir à un café pour voir. J’ai eu comme un déclic, je me suis dit « je veux le faire, je veux en être ». Je voulais me sentir utile.

Les premières réunions avec Café Autisme


Je me rappelle n’avoir que peu parlé, je ne me sentais pas légitime d’être là. Je me suis demandé à quoi je pourrais bien servir. Qu’est-ce que je pourrais apporter, moi, Manon, du haut de mes dix-huit ans et de ma non-expérience de vie d’adulte et sans de réelles connaissances sur le sujet ? Et puis j’ai fait un second café. Une fois encore, j’ai adoré. Parler avec des personnes qui écoutent sans jugement et qui se confient.


Plus tard, l’association de France et Amandine m’a permis d’assister à une conférence présentée par des experts en TSA. La conférencière de la matinée travaillait à la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées). Elle a expliqué aux parents présents et/ou psychologues et experts, le processus pour créer un dossier MDPH permettant l’accès aux aides-correspondantes aux troubles de l’enfant. Ils savaient tous déjà de quoi elle parlait. J’ai compris à quel point tout cela était une réelle lutte administrative. Les sigles et toutes les appellations sont tellement nombreux que j’étais complètement perdue. C’est loin d’être facile de s’y retrouver.


Une révélation pour moi


Finalement, l’association m’a permis de découvrir une partie de ma personnalité que je n’avais jusque-là pas explorée. Je voulais les aider, me rendre utile, mais c’est eux qui m’ont aidée, c’est eux qui m’ont apporté quelque chose. Je ne saurais comment l’expliquer, mais neurotypique ou neuroatypique, ils ont quelque chose en eux que je ne peux expliquer, quelque chose de sincère.


Photo de Manon

Pour finir, j’espère vous avoir donné envie, vous aussi, de vous lancer dans une expérience comme la mienne. Quelqu’un a forcément besoin de notre aide quelque part, il suffit de se donner les moyens d’y arriver.



Manon Chassery



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